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Inclusivement Vôtre #4 – La place de l’écologie dans la culture d’entreprise

#4 La place de l’écologie dans la culture d’entreprise

Inclusivement Vôtre – Florence Belzak

Pour écouter l’épisode 4

Parce que l’inclusion passe par l’accessibilité de tous nos contenus, notre podcast est retranscrit à l’écrit. Vous pouvez retrouver la transcription écrite de l’épisode ci-après.

Dans cette retranscription, vous allez lire des passages rédigés en écriture inclusive et d’autres non. Chez Projet Adelphité, nous utilisons quotidiennement l’écriture inclusive, c’est pourquoi les interventions de Laura sont rédigées de cette manière. Cependant nous souhaitons retranscrire avec fidélité la parole de l’invité’e. Nous avons donc fait le choix de ne pas appliquer l’écriture inclusive lors de ses interventions.

Bonne lecture.

Transcript Episode #4

Introduction

Bienvenue dans ce nouvel épisode d’Inclusivement vôtre !

Inclusivement vôtre, c’est le podcast qui envisage la culture d’entreprise comme un pilier stratégique du développement des organisations, avec un prisme diversité et inclusion.

Je m’appelle Laura Driancourt et je suis l’hôte de ce podcast créé et produit par Projet Adelphité, l’agence de conseil et stratégie en diversité et inclusion qui propose une approche multidimensionnelle pour mettre ce sujet au coeur de la performance des organisations.

Bonne écoute !

Présentation de l’épisode

Florence Belzak est Head of Impact chez Juliette, l’entreprise qui propose des produits rechargeables et écologiques du quotidien.

Quand on parle d’écologie, on parle souvent d’environnement. De l’impact des activités humaines sur la planète. Mais l’écologie, c’est plus large que cela. C’est l’articulation des humains avec la nature, mais aussi la construction de nos liens mutuels. Ce sont également des questions de justice sociale, le réchauffement climatique ayant un impact démultiplié sur les populations les plus fragiles, les plus pauvres, les femmes et les personnes racisées.

Si nous voulons inverser la tendance, nous devons changer nos rapports au travail et entre nous.

C’est exactement l’objet de la première partie de notre échange avec Florence.

Contenu de l’épisode

Comment est né Juliette

Laura : Bonjour Florence.

Florence : Bonjour Laura.

Laura : Comment ça va ?

Florence : Très bien écoute avec ce soleil, ça fait toujours du bien !

Laura : Complètement ! Au moment où on enregistre, il fait très beau sur pas mal de régions de France et ça fait beaucoup de bien, parce qu’il ne fait pas très chaud. Le froid commence à arriver.

Florence : Oui.

Laura : Je suis ravie d’enregistrer cet épisode d’Inclusivement vôtre avec toi et pour commencer, je te propose de te présenter ainsi que l’entreprise pour laquelle tu travailles actuellement.

Florence : Moi c’est Florence. J’ai quarante-trois ans. Le premier rôle et le rôle le plus important dans ma vie, c’est celui de maman. J’ai deux filles et elles m’ont amenée à faire beaucoup de changements, que je n’avais pas le courage de faire sans leur présence. Sinon côté parcours un peu plus académique. J’ai, pendant presque vingt ans, fait un job qui ne me plaisait pas et je me suis très longtemps dit de manière très récurrente que ça n’allait pas. Mais je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire d’autre. J’étais dans le conseil et je voyais beaucoup d’entreprises. J’ai fait beaucoup de missions et ce qui ne m’aidait pas, en plus, c’est de voir que plus je connaissais le monde de l’entreprise, moins j’avais envie d’y travailler. En tout cas, je ne me voyais pas changer pour aller dans une boîte. Et puis mes filles sont nées et là, c’est devenu vraiment problématique parce que mon travail rentrait en conflit avec, finalement, la manière dont moi je voulais être parent et c’est devenu vraiment insupportable. En parallèle de ça, je me suis pris une énorme claque en écoutant Aurélien Barrau qui est intervenu au Climax. Il a dit des mots qui m’ont vraiment marquée et je me suis dit qu’il fallait que je bouge. La solution la plus simple a été d’abord de devenir indépendante. C’est pratique dans le conseil. En tout cas, c’est une profession qui se pratique bien comme ça. Après, je me suis fixée une limite qui était de me dire je vais changer. Mais par contre, je ne veux pas que ça interfère avec mon rôle de maman, donc ça veut dire que ça m’a quand même fermé quelques portes parce qu’il y a des choses que je ne voulais absolument pas faire si ça supposait que moi je passe moins de temps avec mes filles. Mais, il y a quand même aussi plein d’autres choses qui sont accessibles. On a la chance avec notamment l’ère du numérique, de pouvoir accéder à énormément de choses. J’ai fait des formations à temps partiel, comme une certification UX Design par exemple, parce que je trouvais que c’était une approche du métier peut-être un peu plus en accord avec mes valeurs. J’ai essayé différents MOOC comme celui de Ticket For Change, comme celui de Circulab, comme ceux de Makesense. Je me suis intéressée au Green IT et je me suis intéressée à B-Corp. C’est vrai que finalement, assez rapidement, je me suis rendu compte qu’il y avait quelque chose qui a toujours été constant chez moi. C’était ma préoccupation de l’écologie. Alors écologie ce n’est pas forcément un terme que j’aime beaucoup, mais finalement, ça résume bien tout, c’est à dire que j’ai toujours été très intéressée finalement par le vivant et sa préservation. Du coup, ça restait une constante aussi. Finalement, il y a peut-être quelque chose à faire là-dedans, le plus logique au départ me paraissait de passer par le biais du numérique responsable, puisque j’avais quand même un gros passif numérique. C’est comme ça que j’ai rencontré un collectif qui s’appelle Social Déclic et qui m’a vraiment permis de pouvoir lâcher complètement les missions classiques que je continuais à faire en parallèle. Parce qu’il y a un moment, il faut quand même bien avoir un salaire et décrocher mes premières missions dans le monde du freelancing for good. Du coup, ça a été une super expérience. Et puis surtout, c’est en mettant en application tout ce qu’ils m’avaient appris sur comment interagir avec l’univers de l’impact que j’ai réussi à intégrer Juliette, l’entreprise que j’ai rejoint il y a un an en tant que Head of Impact. Voilà. Et je peux enchaîner sur la présentation de Juliette ?

Laura : S’il te plaît, ça serait super.

Florence : Juliette c’est une petite fille qui existe dans la vraie vie, c’est la fille de Baptiste et Karline qui sont les co-fondateurs de l’entreprise. C’est l’histoire d’une entreprise qui a commencé sur la plage avec la petite Juliette qui se retrouve avec un déchet plastique dans les mains et qui demande à ses parents ce que c’était. Et c’est vrai que les enfants, souvent, pointent du doigt des choses qui pour nous sont rentrées malheureusement dans le commun. Ils ont dit que c’était une petite prise de conscience sur le fait que, en effet, on vivait dans un monde qui n’est quand même pas en très bonne voie et que quand on est parent, on est encore plus sensibilisé à l’envie d’agir et de faire quelque chose pour nos enfants et pour les générations à venir. Ils se sont décidés à s’attaquer d’abord à la sphère de la maison et de la vie quotidienne en se disant qu’on n’était pas forcément très aidé sur le sujet en proposant une gamme de produits fun et agréables à utiliser, mais avec une vraie préoccupation environnementale.

Laura : Super merci beaucoup pour cette présentation, on va rentrer un peu dans le jeu des définitions et on va parler d’écologie. Mais ce n’est pas dans les premières définitions qu’on va aborder. En quelques mots comment tu définirais la diversité et l’inclusion ?

Florence : Je dirais qu’avant de m’être vraiment penchée sur le sujet pour moi, diversité et inclusion, c’était très lié à des sujets très perso et dans lesquels j’avais un peu de mal à comprendre. Puis finalement, en m’y intéressant un peu et en discutant avec toi notamment, j’ai vu les choses vraiment différemment. J’ai pris conscience que c’était hyper important que chaque collaborateur puisse être lui-même en entreprise et, qu’en fait, c’est un peu l’enjeu du truc, c’est qu’on ne devrait pas aller dans un environnement de travail dans lequel on se dit “Mince, je ne vais pas pouvoir parler de tel truc ou je vais avoir l’air casse pieds”. Si j’aborde le truc, ce n’est pas normal parce que c’est quand même c’est une charge négative qu’on transporte avec soi et je pense que ça nuit au quotidien. Donc pour moi, la diversité et l’inclusion, c’est la capacité d’une entreprise à accueillir les gens et à les prendre tels quels et à les faire travailler ensemble quels qu’ils soient. Et il y a aussi un autre volet, c’est que finalement, puisqu’on accueille des gens différents, ça veut dire qu’on ne va pas avoir les mêmes opinions et c’est aussi être capable d’accepter la différence et de se dire que finalement, les différences, ce n’est pas une agression. C’est juste un passé différent, qui a construit des gens différents et que c’est plus intéressant de débattre et d’écouter pour progresser finalement et évoluer que juste se dire tu es différent et forcément c’est bien, c’est mal et on porte un jugement de valeur. C’est pour ça que je trouve que c’est important d’introduire cette notion d’entreprise, parce qu’aujourd’hui il y a quand même beaucoup d’agressivité en entreprise et la différence est assez mal acceptée.

Laura : Ça amène assez naturellement sur la question suivante : en quelques mots comment tu définirais la culture d’entreprise ?

Florence : Alors la culture pour moi, c’est ce qui va faire la spécificité de l’entreprise, c’est ce qui va faire sa richesse, c’est ce qui va lui permettre d’être innovante. C’est ce qui va lui permettre de s’adapter. Parce qu’il n’y a pas si longtemps que ça, j’ai assisté à un atelier sur les neurosciences et qui rappelait qu’en fait la créativité ça ne sort pas de nulle part. Ce n’est pas un truc qui nous tombe dessus. Plus on accumule de connaissances et plus on va être capable de la transformer pour trouver des solutions. Finalement, la culture c’est un peu l’intelligence collective de l’entreprise. C’est comment on va faire pour essayer de trouver des solutions. Je trouve ça hyper important de pouvoir justement l’enrichir et puis la faire vivre dans l’entreprise. Ça rejoint finalement la diversité et l’inclusion ; ça veut dire que c’est toute la culture de la personne qui doit être prise en compte ce n’est pas uniquement avoir une personne boulot, une personne vie privée et puis découper tout ça.

Laura : Oui complètement. Ma question suivante c’est comment la culture d’entreprise pour toi s’articule avec la stratégie d’une organisation ?

Florence : La culture, c’est l’intelligence collective. C’est ce qui va permettre de nourrir sa stratégie. C’est vrai que plus la culture de l’entreprise va être grande, plus la stratégie va pouvoir être innovante, va pouvoir être adaptative aussi. Je trouve ça très important aujourd’hui, parce que quand on voit, et là je vais du coup ramener le sujet à l’écologie, quand on voit les défis et la complexité des défis qu’on a affaire aujourd’hui, je trouve qu’on devrait maximiser notre créativité d’entreprise pour être capable en tout cas, de réfléchir à ces problèmes et d’y faire face. C’est très important aujourd’hui sur la capacité de l’entreprise à pouvoir se remettre en question, à pouvoir essayer de progresser au quotidien.

La positivité comme valeur

Laura : Entièrement d’accord. Justement chez Juliette quels mots-clés tu utiliserais pour définir les valeurs ?

Florence : Le premier mot-clé, c’est la positivité. Je pense que c’est la première chose qui m’a plu chez Juliette. C’est la raison pour laquelle j’ai rejoint le projet. En tout cas, une des grandes raisons pour lesquelles j’ai rejoint Juliette, c’est vraiment cette capacité à avoir un regard positif, à aborder les sujets de manière positive et à vouloir trouver des solutions positives. Je trouve ça hyper important ; c’est très joyeux. C’est très plaisant au quotidien de bosser dans un univers qui a cette valeur forte. Après, il y a, alors je vais bien préciser le mot parce que j’ai fait des recherches ce matin pour ne pas me planter. Je vais parler d’universalisme objectif parce que j’ai vu que l’universalisme tout court c’était vraiment à l’inverse de ce que je voulais dire. L’universalisme objectif, c’est la capacité, on va dire, de prendre en compte et de s’intéresser au bien-être de tous les êtres vivants et pas uniquement de l’humain, contrairement à l’universalisme tout court, puisque l’universalisme tout court c’est au contraire l’humain est supérieur à tout ce qui est. Voilà. Ce que j’aime bien chez Juliette, c’est justement cette capacité qu’on a à vouloir retrouver finalement un peu notre place de vivant parmi les vivants, de s’intéresser à la préservation de la nature dans son ensemble, nous inclus. Après, on retrouve beaucoup d’engagement.

Laura : Super et pour toi, ça se traduit comment au jour le jour dans la culture de Juliette justement ?

Florence : Dans la culture de l’entreprise, ça se traduit par déjà une attention particulière portée au recrutement. On a la chance d’avoir un projet qui attire. Par exemple, j’ai frappé à la porte de Juliette parce que le projet me plaisait et on est plusieurs à avoir eu ce mode de fonctionnement là. C’est important d’avoir des gens qui vont être rassemblés naturellement par les valeurs de l’entreprise et ça, ça aide. Après, le recrutement ne fait pas tout. Du coup, il faut aller aussi voir un peu comment on a aussi une stratégie qui englobe ces valeurs, comment est-ce que ça va se retrouver dans la stratégie qu’on va mettre en place, dans les solutions produits qu’on va proposer. On a un blog aussi, donc on communique pas mal. Comment est-ce qu’on fait pour faire transparaître ces valeurs un peu partout et pour que, finalement, il y ait une cohérence entre ce qu’on annonce et ce qu’on fait vraiment, je dirais comment ça s’articule un peu dans l’entreprise et après comment prendre des décisions autour de ça. Comment on anime l’équipe en fonction de ça.

Laura : Comment vous vous tournez vers l’extérieur en appliquant ces valeurs dans le cadre du recrutement, ça se passe comment ?

Florence : On utilise principalement LinkedIn comme mode de recrutement. Et après il y a tout un process pour qu’il y ait un premier échange qui soit fait avec la personne qui est particulièrement intéressée par le recrutement. Il y a un deuxième exercice, on fait comme un petit cas de test ; je l’ai fait aussi pour entrer. Ça permet de voir la motivation de tout le monde et les compétences de tout le monde. Moi, j’ai trouvé ça hyper intéressant parce que ça m’a permis vraiment de rentrer concrètement dans ce que faisait Juliette et, de l’intérieur, ça permet aussi de voir si la personne est dans le bon état puisque les cas sont construits comme ça. Je trouve ça intéressant et ça permet vraiment de se focaliser sur les compétences de la personne à résoudre un cas en particulier qui correspond à notre quotidien. Je trouve ça plutôt pas mal. Après la dernière étape, c’est ce qu’on appelle un entretien de fit. Pour qu’une équipe fonctionne bien, il faut aussi qu’on ait envie de travailler ensemble. Et ça vaut pour tout le monde. Ça vaut et pour la personne qui va passer l’entretien et pour nous. Donc c’est un entretien, en général on est deux côté Juliette et on discute un peu de tout et n’importe quoi et du sujet Juliette, histoire de voir un peu si ça va matcher ou pas. Ça permet vraiment de tester la motivation de la personne pour entrer sur le projet, est-ce qu’elle va l’aimer. C’est un critère important pour nous. Après, est-ce que c’est quelqu’un avec qui on va pouvoir interagir facilement, qui lui aussi va se sentir suffisamment à l’aise dans ce mode de fonctionnement parce qu’on est quand même 100% en remote. Il faut s’y mettre, il faut le vouloir. Moi je trouve que c’est une grande liberté, mais je pense ce n’est pas forcément le cas pour tout le monde et du coup c’est important qu’on valide ces points-là pour que justement, ça matche bien. Parce que quand on est en remote, la communication ce n’est pas aussi spontanée que quand on est au bureau et qu’on se croise tous les matins. C‘est vraiment ces éléments-là et d’aller chercher quelqu’un qui va avant tout être ultra motivé par le projet parce que c’est important.

Laura : Oui. Et puis de toute façon, quand on est motivé’e, c’est plus facile d’être dans un état d’esprit positif, en recherche de solutions etc. Lorsqu’on n’est plus motivé’e ou lorsqu’on n’est pas en général, il n’y a pas trop de positif qui ressort dans l’humeur, dans l’état d’esprit même pour des gens qui ont un caractère très optimiste. Si on n’est pas enthousiaste par rapport à un projet, c’est compliqué de faire ressortir ça dans le travail ensuite.

Florence : Carrément ! Et puis après ça laisse la liberté de se dire c’est l’entreprise qui porte une vision et c’est important de se sentir bien avec ça parce que la spécificité des sociétés à impact, ça touche quand même une implication qui rapidement devient personnelle et émotionnelle. Que l’on travaille pour un projet qui porte des valeurs qui nous sont chères et donc c’est d’autant plus important d’avoir ce côté motivation et d’être là pour travailler. Parce qu’on a envie de faire grandir le projet plus qu’en se disant “je construis un plan de carrière et là j’ai besoin d’être CTO avant de passer je ne sais pas quoi” et que j’ai juste envie de le faire dans une entreprise qui va sûrement suffisamment valoriser mon CV ! C’est aussi une vision du travail un peu différente.

Laura : Oui, c’est sûr. Ça permet de remettre beaucoup de choses au centre. Comme tu disais, de ne pas construire des choses que pour soi, de façon un peu égoïste, autocentrée, permet de réélargir ses options. Et après, ces valeurs de positivité en termes de management, comment ça se traduit selon toi au jour le jour ?

Florence : Ça se traduit par de la confiance, énormément de confiance. C’est à dire que je n’ai jamais travaillé dans un environnement où on accorde autant de place à la confiance. C’est à dire qu’on est là pour réaliser nos objectifs co-construits. D’ailleurs, ce n’est pas des objectifs qui nous sont imposés. Il y a des feuilles de route qui sont plus ou moins pré-tracées. Moi, j’ai la chance d’en avoir une que je peux faire évoluer au fil de l’eau assez librement. C’est hyper important cette notion de confiance je trouve. Parce que ça veut dire que tu as un regard positif sur l’autre et ça veut dire que tu dis qu’il est là justement pour porter ton projet et tu ne vas pas avoir toujours cette espèce de suspicion de dire “est-ce qu’il a bien fait son job machin truc” d’entrée de jeu, tu fais confiance, donc ça veut dire que tu installes une relation saine avec la personne et ça c’est très important pour aller justement avec cette notion de positivité. Ça va se traduire de plein de manières différentes. Par exemple, ça va se traduire dans les choix de sujets de blog qu’on va faire. Ça va se traduire dans notre stratégie, évidemment, et dans les solutions de produits qu’on va proposer, c’est à dire qu’on va toujours aller essayer de chercher des solutions, par le plaisir plus que par la contrainte par exemple. À mon échelle, je donne pas mal d’infos en interne justement pour nourrir cette culture d’entreprise sur le côté écologique. Du coup, je choisis aussi des informations en fonction de ça. C’est à dire essayer d’aller vers un sens qui pour moi me paraît le plus correspondre à ces valeurs. Il y a des sujets aussi qu’on va choisir en interne. Les team-building, les formations qu’on va choisir. Que ce soit toujours très constructif et qu’on en ressorte grandi. Essayer d’apprendre pour comprendre, pour se donner envie de mieux faire. Et ça, c’est quelque chose qu’on va rechercher en permanence.

Le rôle de Head of Impact

Laura : Comment toi, en tant que Head of Impact, tu t’assures que ces valeurs se maintiennent au fur et à mesure du développement de Juliette ?

Florence : Moi c’est une contribution, le gros job il est quand même fait par Baptiste et Karline. À mon échelle, ça va être déjà dans le choix des infos que je partage en interne pour faire grandir nos connaissances sur tout le volet impact, et donc essayer d’ouvrir des pistes de réflexion, de faire mieux comprendre, aussi d’apporter une dose de bons signaux. Ne pas se laisser happer par ce côté parfois très négatif des informations du quotidien. Essayer de proposer des solutions plus que des inquiétudes. Après ça va être de manière un peu plus générale sur l’action de l’entreprise, ça va être d’aller rejoindre des réseaux aussi qui vont être dans cet état d’esprit pour pouvoir un peu plus nourrir les réflexions. Aller apporter plus de connaissances à l’entreprise. Puis ça va dans les choix des labels qu’on va faire, dans les choix des associations. D’essayer d’apporter toujours ce regard pour donner envie d’aller de l’avant en fait. Notamment, je pense à un exemple : quand je suis arrivée j’ai proposé qu’on commence par un challenge Ma petite planète. J’ai trouvé ça hyper chouette que ce soit un exercice collectif et qu’on aille se challenger sur des actions de manière très ludique et qu’il y a un truc en plus : on en ressort et on est quand même plutôt fier de soi parce qu’on a accompli plein de trucs. On s’est rendu compte qu’on fait déjà pas mal de choses. Ça va être aller chercher un peu toutes les petites briques qui font que, au quotidien, on a l’impression de progresser, montrer qu’on progresse. Là, on est en train de réfléchir à mettre en place un conteur à impact positif. C’est toujours la même chose. C’est juste une question de regard : “qu’est-ce qu’on fait de bien ?” pour donner envie de faire plus. Je suis plutôt convaincue que c’est comme ça qu’on avance, plus que par la peur et le stress, que j’essaie d’aller dans ce sens-là.

Laura : Et puis je pense qu’on a assez de peur et de stress dans nos vies en général. Donc ça fait aussi du bien de rapporter du positif dans tout ça.

Conclusion de l’épisode

J’aime beaucoup toutes les valeurs qui ressortent de cet épisode : l’intelligence collective, la positivité, l’enthousiasme, la confiance.

Je pense que ce sont des qualités dont nous avons profondément besoin pour créer un monde plus juste et plus égalitaire. Pour une révolution joyeuse en somme.

Dans la deuxième partie de notre échange, nous parlons des travers du monde du travail actuel avec le manque de respect et la déshumanisation qu’on retrouve souvent.

Outro

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A très bientôt pour un nouvel épisode d’Inclusivement vôtre !

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